Marguerite Duras – Portrait de femme, Corinne Rondeau

DIX-HUIT ANS

 

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Les deux premières pages de L’Amant — Marguerite Duras a plus de soixante ans lorsqu’elle l’écrit ­— en disent long sur la bascule fulgurante de la jeunesse dans la vieillesse. Son visage, page écrite à réécrire, de parchemin en palimpseste de rides, lignes temporelles simultanées, brisées, enchevêtrées. Lire le visage d’une vie en deux pages : « un jour j’étais déjà âgée […] très vite dans ma vie il a été trop tard […] à dix-huit ans j’ai vieilli ; les gens qui m’avaient connue à dix-sept ans ont été impressionnés quand ils m’ont revue, deux ans après ». D’un coup. Ça tombe comme l’annonce d’une fin, « trop tard ».

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