Que voir d’un corps lorsqu’il est caché ? Des images. À condition, comme l’écrit Victor Hugo, « que le songeur soit plus fort que le songe. »
Que voir ? Des voiles agités par des forces réveillant la capacité d’émerveillement aux arts décoratifs d’un œil fin de siècle. C’était le temps où les voiles se déplaçaient cent fois plus vite que les automobiles. Le temps où l’on découvrait le temps lui-même, cherchait à le piéger par des méthodes graphiques. Un temps où la mémoire d’un œil sensible aux courbes de la nature vivante se mariait à la nouvelle réalité des images géométriques de la chronophotographie. C’était le temps d’un prodige américain, Loïe Fuller. Plus qu’une danseuse, une puissance d’apparition.