Venise. Mai 2015. Sur le Vaporetto d’Alilaguna à destination des giardini, des images plein la tête,
l’impatience de découvrir, enfin, ces arbres, en mouvement. Le pavillon de Roman Ondak, en 2009,
les poèmes de Rainer Maria Rilke, et les peintures de ces femmes-arbres de Paul Delvaux, enracinées
dans le sol ou en mouvement, au son des instruments de musique.
Ces images, ces mots m’accompagneront, mais il faut attendre, il y aura plusieurs arrêts – avant de
voir, avant d’écouter. D’autres arbres m’attendent. Les troncs, les branches de Danh Voh (Log
Dog, 2013) à la Punta Della Dogana qui me tendent la main, ceux de Joan Jonas (Nine Trees, 2015)
devant le pavillon américain, totémiques et ligotés ou l’arbre de Robert Smithson (Dead Tree, 1969),
qui semble, l’espace d’un instant, faire signe, en miroir, aux peintures de Paul Delvaux.
À suivre…