sweet sexuality Louvre / prends ça SARDANAPALE – Laurent Goumarre

 

 

Pour certains c’étaient les pages slip de La Redoute, Les Trois Suisses, La Camif pour les enfants de prof que j’étais, mais La Camif je ne pouvais pas. La Redoute ? pourquoi pas même si le nom avait des allures de menace, alors que Les 3 Suisses, par leur nombre étaient plein de promesses. Mais plus encore, Les Merveilles du Louvre dans la bibliothèque de ma mère étaient une source inépuisable de plaisir, des heures passées à regarder d’une main une théorie de violences sexuelles, scènes de voyeurisme, et de rideaux qu’on soulève. J’y ai fait mon éducation sexuelle en deux tomes avec une préférence pour le second plus explicite, « de la renaissance à nos jours » qui exposait une mort de Sardanapale érotique jusque dans ce nom « SARDANAPALE » que je prononçais comme une insulte en serrant les dents, et le reste. L’art est depuis resté indissociable à ce premier état d’excitation au point que j’ai dû écourter ma première visite au Louvre, j’avais 22 ans, surexcité comme si je visitais le Sexodrome de Pigalle.
Aujourd’hui confiné, je repasse ces images de tous les désirs ; j’en trouve d’autres que je n’avais pas regardées, des vasques, des coupes, des vases, des parures, et j’y vois bien là les limites de ma sexualité.

Voir la précédente chronique imagée

 

Laurent Goumarre