Olivier Michelon quitte les Abattoirs – Frac Midi-Pyrénées pour rejoindre la Fondation Louis Vuitton

 

OM

 

Annonce, ce jeudi 3 décembre en début d’après-midi, émanant des Abattoirs de Toulouse :

Olivier Michelon, directeur des Abattoirs – Frac Midi-Pyrénées, rejoindra début mars 2016, en tant que conservateur en chef, l’équipe artistique de la Fondation Louis Vuitton dont la direction est assurée par Suzanne Pagé.
En poste aux Abattoirs depuis mars 2012, il a fortement contribué à l’émergence de jeunes artistes locaux et à la conception d’expositions de prestige : La vie des Forme, Tapis Volants, Antony McCall, Sigmar Polke, Céleste Boursier-Mougenot, ou encore Picasso, horizon mythologique… Parallèlement, les Abattoirs, Musée d’art moderne et contemporain de la ville de Toulouse et Fonds régional d’art contemporain de Midi-Pyrénées ont poursuivi et développé leur action de diffusion sur l’ensemble du territoire régional.
Il assurera encore le commissariat de l’exposition Tàpies : parla, parla qui débutera le 11 février, ainsi qu’un suivi de la proposition artistique des artistes Aurélien Froment et Raphaël Zarka aux Abattoirs qui sera présentée lors de l’édition 2016 du Printemps de Septembre.
Un jury de recrutement sera prochainement constitué afin de trouver un nouveau directeur à l’institution toulousaine.
Arnaud Segond, directeur administratif et financier, pour la partie administrative et Valentin Rodriguez, conservateur et directeur des collections, assureront la direction des Abattoirs dans cette attente.

 

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Espérons qu’à l’aube de la fusion concrète des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, le départ d’un professionnel sérieux, convaincu et engagé, ne fragilise pas plus le secteur bien peu considéré de la création contemporaine. Sans rien savoir des motivations d’Olivier Michelon, comment ne pas penser au respectable Claude Mollard qui, il y a plus de vingt ans, était un des premiers à remettre ouvertement en cause la compétence des pouvoirs publics dans la réalisation de projets culturels. Les initiatives culturelles privées doivent certainement avoir leurs obligations tout comme leurs contraintes mais échappent aux demandes électoralistes pressantes des collectivités territoriales qui polluent les missions initiales des institutions publiques.
Ces structures doivent pouvoir inventer librement dans l’immense périmètre des 13 départements de notre future Région, où seul le Carré d’Art – s’émancipant des frontières administratives – a, avec La Collection Lambert et la Fondation Van Gogh, travaillé sa géographie, créant un dynamique et médiatique triangle Nîmes-Avignon-Arles ; le coup de grâce, pour la visibilité des actions menées sur le reste du territoire, pourrait être porté en 2018 avec l’ouverture très attendue du spectaculaire bâtiment de Frank Gehry de la Fondation Luma. A Arles…

Jean-Paul Guarino