Ces changements en disent déjà beaucoup sur le nouveau directeur – l’auteur et metteur en scène Rodrigo Garcia – sa vision, sa programmation et donc sur le devenir de cette institution.
hTh donc – soit humain Trop humain – baptise l’outil au service de la mission de Garcia et de celles du CDN.
Si ce nouveau nom, fait référence au titre, éponyme, de l’ouvrage de Friedrich Nietzsche, n’en oublions pas son sous-titre : Un livre pour esprits libres.
A l’image du philosophe, à cet instant de rupture de sa vision et se confrontant sans détours au Monde, on peut imaginer que Rodrigo Garcia souhaiterait approfondir son travail, transformant la crudité physique et visuelle en violence interne, révélant toute la brutalité et la poésie du drame de la vanité.
Le choix des visuels accompagnant les outils de communication – des dessins de l’artiste britannique David Shrigley, issu de la Glasgow School of Art, représenté en France par la galerie Yvon Lambert et nominé au fameux Turner Prize en 2013 – confirmerait cette thèse.
Reconnu pour son sens inné du « british wit », posture de détachement flegmatique par rapport à soi, aux autres et au monde, Shrigley, maniant absurde, dérision et ironie cinglante, désamorce et détourne tout autant les tracasseries du quotidien que les drames de l’existence.
Si l’on ne peut qu’être enthousiaste à la nouvelle direction prise par cette institution endormie, pensons au Centre Chorégraphique de Montpellier et espérons que la nomination de la nouvelle direction soit audacieuse.
Party ce samedi 13 septembre au Domaine de Grammont, nous en saurons plus…
Jean-Paul Guarino