L’art pensé à La Panacée par Nicolas Bourriaud – Montpellier, janvier 2017

Stitched Panorama

Antidote à l’axe initialement marqué « arts numériques » de La Panacée, la programmation de Nicolas Bourriaud se recentre sur l’art tout simplement. Contemporain, cela va de soi et c’est tant mieux.
Il est dit que « ce nouveau programme explorera la diversité de la création artistique, dessinant un musée des tendances actuelles de la création, un atlas des sensibilités contemporaines ».

Rappelons que si Nicolas Bourriaud a été recruté pour travailler la préfiguration du futur Centre d’art contemporain de Montpellier – dont l’ouverture est prévue en 2019 – , dès son arrivée à Montpellier en janvier 2016, il s’est vu confier parallèlement la direction de La Panacée.
Envisageant ce lieu comme espace protéiforme présentant plusieurs propositions synchrones, le 27 janvier 2017, il amorcera son programme avec un premier cycle d’expositions simultanées.

Retour sur Mulholland Drive – annoncé comme exposition principale – constituera « une rêverie librement inspirée de l’œuvre cinématographique de David Lynch : une traduction dans un espace d’exposition sous la forme d’un essai visuel ». L’exposition abordera ainsi Mullholand Drive, le film culte de 2001 du réalisateur américain, comme « matière première et réservoir de motifs, afin de révéler une tendance émergente de l’art contemporain : le “minimalisme fantastique” » et formera « un parcours constitué d’œuvres qui exploreront ce potentiel énigmatique des formes les plus apparemment lisses ou dérisoires ».

Un espace sera dédié à la première exposition personnelle en France de l’artiste iranienne Tala Madani dont « les peintures et les films d’animation explorent, avec un humour ravageur et un style unique, les rapports de pouvoir : un théâtre de la cruauté teinté de Moyen-Orient, qui met en scène la masculinité d’une manière burlesque, tout en explorant l’espace pictural contemporain ».

La troisième exposition – Intérims – mettra en avant les artistes qui prennent le monde du travail comme matériau. « Cette mini-exposition rassemblera des artistes qui utilisent les armes de l’humour et de l’ironie pour décrire le salariat, voire intervenir directement à l’intérieur de l’entreprise. » 

 

Jean-Paul Guarino