Dernière semaine / Personal Cuts – Carré d’Art, Nîmes (30) / L’Archipel – Crac, Sète (34)

Personal Cuts – Carré d’Art, Nîmes (30)

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L’exposition Personal Cuts* se concentre sur les tendances conceptuelles, dans l’acception la plus large du terme, de la néo-avant-garde des années cinquante et soixante à la « Nouvelle Pratique Artistique » des années soixante-dix, jusqu’à certaines formes actuelles fortement ancrées dans cet esprit conceptuel. La notion « d’art conceptuel » s’exprime à Zagreb de manière bien différente du « canon occidental » et couvre un éventail considérable d’approches et de moyens d’expression, et une diversité de pratiques et de travaux. Les artistes se sont tournés vers de nouveaux matériaux, de nouveaux supports, de nouvelles méthodes et de nouvelles positions. Ils se sont intéressés moins à l’objet qu’à la « pratique » artistique, cherchant à redéfinir le rôle de l’artiste face aux réalités sociales, politiques et économiques et par rapport à son lieu de vie.

* titre d’une œuvre de Sanja Iveković

Commissaire : Branka Stipančić, historienne d’art, commissaire d’expositions (Zagreb)

Artistes participants : Gorgona Group, Josip Vaništa, Julije Knifer, Dimitrije Bašičević Mangelos, Ivan Kožarić, Tomislav Gotovac, Goran Trbuljak, Sanja Iveković, Dalibor Martinis, Mladen Stilinović, Vlado Martek, Boris Cvjetanović, Igor Grubić, David Maljković, Andreja Kulunčić & Božena Končić Badurina

 

 

L’Archipel – Crac, Sète (34)

Archipel

 

« La pensée archipélique est une pensée du tremblement, elle ne s’élance pas d’une seule et impétueuse volée dans une seule et impérieuse direction, elle éclate sur tous les horizons, dans tous les sens, ce qui est l’argument topique du tremblement. Elle distrait et dérive les impositions des pensées de système. »  Edouard Glissant, Traité du Tout-Monde (1997).

Exposer.

Décentraliser.

Ne pas vouloir organiser un territoire autour d’une idée directrice mais chercher à faire émerger un archipel de projets.

Inviter pour ce faire huit participants à produire en toute liberté de nouveaux projets indépendamment les uns des autres.

Laisser doucement agir sur le tout le feu du hasard.

Se revendiquer enfin pour la méthode du concept de « pensée archipélique » épelé tout au long des années quatre vingt dix par le philosophe créole Edouard Glissant (1928 – 2011).

 

L’ARCHIPEL est tout en tremblements… en tremblements de couples qui tremblent ensemble et dans tous les sens. Car c’est ainsi que se forment les îles. … grâce à des tremblements qui des entrailles de la terre font remonter les volcans à la surface de la mer.

Ce qui est bien avec les tremblements c’est qu’ils ne sont jamais volontaires. Un frisson passe et c’est parti. Comme une évidence qu’il faut mener au bout de son errance. Frémissement. Tressaillement. Déplacement. Tout bouge. Tout vibre. Tout vacille… Tout le temps.

L’ARCHIPEL est un Tout Monde… un monde qui va partout et où l’on trouve de tout. Des mîmes aux mains silencieuses et des Capucines qui se donnent aux premiers venus… des plantes carnivores et des bannières sans étoile… une île… des Toucans… des livres … une pluie… un abri… et bien d’autres choses que l’on ne sait pas encore mais que l’on découvrira un jour.

Noëlle Tissier et Jonathan Chauveau, commissaires

Artistes participants : François Curlet, Valérie du Chéné, Antoine Espinasseau, Arlette Farge, Hippolyte Hentgen, La librairie itinérante, Antonio Ortega, Laura Porter, Florian Viel