Conférence de Presse de Philippe Saurel du mercredi 15 octobre 2014 – décryptage

 

PSaurel

 

La rencontre a lieu au Club de la Presse à Montpellier, le sujet annoncé : Présentation de la politique culturelle.
Il sera surtout question de la première partie de la locution.

La première phrase de Philippe Saurel (Maire de Montpellier, Président de Montpellier Agglomération et Président à venir de Montpellier Méditerranée Métropole), face aux très nombreux journalistes présents fut : « ça me rappelle la campagne ». « De bons souvenirs » ajoute t-il, mélancolique du combat électoral.

Sûr, c’est un politique, et c’est la moindre des choses mais l’intérêt et les stratégies pour les contenants phagocytent les contenus. La culture reste un outil politique et c’est clairement dit : « La culture doit demeurer populaire, de proximité », « et de qualité » évidemment. La Zat ne craint donc rien ni le nombre augmenté des Maisons pour tous. Il est demandé à ce que l’on danse dans la rue, mais aussi sur de la techno sur la place de l’Hôtel de Ville et que la Panacée joue un rôle social. Il est enfin confirmé que l’Espace Bagouet conserve une ambition locale.

Le politique s’occupe des gouvernances (Cinemed, Zat), renvoie dans les cordes les politiques amateurs (Domy, directeur du CHU), évite de citer les ennemis clairement identifiés (Internationales de la guitare), récompense les clans neutres (Michel Hilaire, qui ne s’est jamais caché de son non-intérêt pour l’art contemporain et qui initierait le projet du Centre d’art à venir) et se réconcilie avec les nécessaires alliés pour les prochaines conquêtes (Jean-Paul Montanari, proche du patron de la Région, Claude Cougnenc. Boris Charmatz qui proposait de fusionner Montpellier Danse et Le Centre Chorégraphique et redessiner le Festival serait donc écarté. Bienvenue, par avance, à Christian Rizzo.)

C’est un politique et un bon. Mais, s’il ne le sait, qui, dans son entourage – et on sait que les politiques, à choisir, préfèrent la confiance à la compétence – a compris que, outre les contenants et les individus, les contenus aussi étaient politiques ? Cette notion, intégrée, en ferait alors un excellent politique.

Jean-Paul Guarino