Après avoir étudié à l’École des Arts décoratifs et à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers, Jan Fabre s’intéresse dès 1976 à l’art de la performance avant de mixer le tout – la pensée, l’objet, le corps, la beauté comme la laideur, ses intérêts comme ses répulsions – sur scène.
On pourra voir son œuvre, Le Pouvoir des folies théâtrales, présentée par hTh CDN Montpellier en co-accueil avec le Domaine d’O, au Théâtre Jean-Claude Carrière les 15 et 16 octobre.
Durée 4 heures 20 avec la possibilité d’être libre de toute circulation. Cela ne vous rappelle rien ?
Einstein on the Beach, 4 heures 40 et la même liberté… L’œuvre de qualité ne nous prend pas en otage ; on en savoure que plus de décider d’en rester le spectateur.
Si Le Pouvoir des folies théâtrales – créé à la Biennale de Venise en 1984 – a été programmé en 2013 lors de l’ultime édition d’Hortense Archambault et Vincent Baudriller à la direction du festival d’Avignon, cette pièce entame la première programmation de Rodrigo Garcia à la tête de hTh, CDN de Montpellier.
Dans les deux cas, elle participe d’un manifeste artistique et permet de marteler, encore et encore, 30 ans après, ce qu’est l’Art.
Encore en parallèle, Einstein fut créé en 1976 à Avignon et encore récemment donné en janvier 2014 au Châtelet à Paris.
Et si l’Art, finalement, se fichait de l’histoire des siècles ? Une question que posera peut-être Rosita Boisseau, critique danse du Monde, à Jan Fabre.
A entendre impérativement et c’est pas du blabla.