« Pour la première fois en France, l’œuvre d’Hubert Duprat fait l’objet d’une rétrospective majeure au Musée d’Art moderne de Paris. À travers divers ensembles, photographiques, sculpturaux et la réactivation d’œuvres in situ, l’exposition retrace l’itinéraire de cet artiste français, né en 1957 et qui depuis plus de trente ans développe sa pratique à la manière d’un chercheur, plus doué pour la traque que pour la capture selon ses propres mots. »
C’est ainsi que le MAM de Paris annonçait l’exposition d’Hubert Duprat qui devait débuter le 24 avril dernier. Ce n’est que partie remise, l’exposition devrait ouvrir le 17 septembre prochain.
Pour rappel, l’activité des larves de Trichoptères inspire à Hubert Duprat dès ses débuts une œuvre fondatrice. Observant les modes de construction de l’insecte qui bâtit un cocon avec des éléments prélevés dans son milieu aquatique, l’artiste pourvoit l’animal de paillettes d’or et de perles et lui délègue l’exécution d’étuis délicats.
Si l’exposition occupera le très vaste plateau temporaire du musée, l’ensemble intitulé « Miroir du Trichoptère / The Caddisfly’s Mirror » – fruit d’une recherche de près de trente ans et constitué de deux mille ouvrages, de gravures, de photographies, d’objets et de films – prendra place dans un espace dédié au sein des collections permanentes.
L’ouvrage, au titre éponyme de cet ensemble, pourrait être la pièce ultime de la quête et enquête que fut ce long travail de recherche tant acharné que fou et passionné.
« Autrement dit : presque tout sur presque rien », ainsi Hubert Duprat conclut-il le premier chapitre « Le Début », soit le début de son incessante collecte mais l’entame de l’ouvrage aussi.
S’en suivent 47 entrées-chapitres qui vont du trivial « Aquarium » au loufoque « Yokota », en passant par « C’est la colle qui fait le collage », « Des deux côtés de la surface », « Inventer ou découvrir » ou encore « Prêt-à-porter », traduction anglaise de Ready made ! entre autres…
De l’autobiographique au scientifique, du poétique aussi et du conte, plus de 1000 images accompagnent les 630 pages de cette sérieuse et joyeuse « bible du merveilleux ». A recommander et à commander chez votre libraire en attendant de parcourir l’exposition.
Hubert Duprat. Miroir du Trichoptère / The Caddisfly’s Mirror. Éditions Fage. 45 €