Jeudi 15 mars, midi, même si l’on sent des crispations à 2 points de la table, tout le monde est présent et les durées des prises de parole s’alignèrent sur le quota des différentes participations financières allouées à la manifestation.
Michel Miaille, toujours enthousiaste, remplit parfaitement son rôle de Président ravi. Bernard Travier, au travers de la politique culturelle de la Métropole, fit mise au point politique et politicienne mais aussi administrative et un peu plus tard, Hussein Bourgi, au nom de la Région, toujours au fait des dossiers, interviendra justement alors que l’Etat, via sa représentante, fut chiche en mots… aussi.
Le Maire de Montpellier et Président de la Métropole, Philippe Saurel, était plutôt guilleret malgré des traits quelque peu tirés. Mais halte-là aux « ressentis », irrité qu’il est du phénomène des rumeurs, concluant sa diatribe contre les apprentis journalistes friands de buzz par un « Please, Stop ! ». Clair, courtois, mais sec.
Plus sérieusement, outre l’aparté sur l’ambition d‘emporter, pour Montpellier, le titre de capitale européenne de la culture pour 2028, son intervention pointa la gratuité de nombre de spectacles du Festival programmés dans les rues de Montpellier et villes de la Métropole, se félicitant, à juste titre, de leur déplacement, à l’occasion, dans l’espace public.
Mais nous étions tous là, et nombreux – la salle Marianne de l’Hôtel de Montpellier Méditerranée Métropole était bondée – pour entendre Jean-Paul Montanari présenter son antépénultième programme.
Toujours précis, il annonça les artistes, énonça leurs projets, qualifiant les postures et classant les œuvres, afin d’éclairer les éternels amateurs.
La construction de la programmation de cette 38e édition – qui se tiendra du 22 juin au 7 juillet 2018 – s’inspire fortement de celle, formidable, de l’an dernier qui, émancipée de toute thématique, avait été, certes, pensée mais nourrie aussi d’une certaine intuition. Impossible de prédire à l’avance si nous retrouverons cette espèce de légère magie, mais ce n’est pas prendre grand risque que de parier que cette édition sera aussi bonne que la précédente tant pour les artistes, le public et les budgets. Je mets même mon billet, elle sera meilleure !
En vrac, et nous y reviendrons : des pièces de Anne Teresa De Keersmaeker (on aime), Akram Khan (une dernière fois sur scène), Maud Le Pladec (on découvrira), Marlene Monteiro Freitas (on adore) avec la Batsheva Dance Company (ça alors !), Paula Pi (why not), Sorour Darabi (on y croit fort), Mourad Merzouki et Kader Attou (pour nos potos), Jacopo Godani (pour ma voisine), José Carlos Martinez (on verra bien), le Nederlands Dans Theater avec une nouvelle pièce de Crystal Pite (ah bon) et une autre de Marco Goecke, Phia Ménard (mais qu’est-ce qu’elle va nous faire cette fois ?), pas moins de 7 compagnies « régionales » dont certaines pas des moindres et une pensée visuelle à feue Trisha Brown.
Comme disait Claudia, on va faire du siège, fin juin !
Jean-Paul Guarino