Bonnes nouvelles pour Montpellier

Ce lundi à 17 heures nous étions quelques-uns invités à la présentation officielle – par Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de la Métropole – de Nicolas Bourriaud. Ce dernier prenant la tête de la préfiguration du futur Centre d’art contemporain de Montpellier Méditerranée Métropole et la direction artistique de la Panacée.

L’ouverture de ce Centre d’art est prévu courant 2019 ce qui laisse le temps à Philippe Saurel, son cabinet et ses conseillers d’éclaircir les parts encore confuses de leurs envies même si l’on reconnaît le réel désir du Maire pour un rayonnement de l’art contemporain sur la ville. Et on s’en réjouit.

Cela laisse aussi du temps à Nicolas Bourriaud. Mais un autre temps. Un temps qui est une donnée de son projet et non un temps d’impatience ou d’hésitation, un temps aussi offert aux autres. Oui, bonne nouvelle pour tous ceux qui voudront réfléchir, parler et dire. Des professionnels – de l’art et pas seulement – seront invités à débattre et les « citoyens »  seront – à égalité – entendus. Un temps de concertation.

Nicolas Bourriaud aborde sa mission empli d’optimisme, animé par le désir et l’envie, combattant tout a priori et sachant qu’on ne peut et doit qu’inventer. Il sait aussi que seule la singularité peut donner une chance à Montpellier d’occuper une place active dans le champ de l’art contemporain quand en 2018, 1 an avant l’ouverture de ce Centre, sera inauguré le spectaculaire édifice de la Fondation Luma de Maja Hoffmann à moins d’une heure de Montpellier, à Arles.

L’arrivée de ce professionnel incontesté qu’est Nicolas Bourriaud est assurément une bonne nouvelle même s’il devra combattre ou ignorer le grand nombre de bourgeois – hommes sans imagination dixit Arthur Cravan et merci Corinne Rondeau – qui sont légion, qui ne tarderont pas à se manifester et qui veulent que rien ne change. Pour dire si on est loin de l’art, et pas que contemporain, pour ceux-là. A ceux qui adhéreront à cette aventure de se faire entendre aussi.

La Panacée, établissement de la Ville à ce jour, va passer sous la houlette de la Métropole, comme c’est, depuis longtemps (après les épisodes District puis Agglomération), le cas de L’Ecole des beaux-arts ; cela pouvant ouvrir de conséquentes perspectives. Ce Centre, dit de culture contemporaine (on ne s’y fera jamais !), sera aussi lieu d’expérimentation et de simulation pour Nicolas Bourriaud dès 2017 – la programmation de cette année étant encore celle de l’ex-directeur. Bonne nouvelle encore pour l’art contemporain qui y sera enfin clairement présent, pour le lieu qui sera certainement plus lisible et visible et pour nous, spectateurs curieux.

Des questions ? Nicolas Bourriaud en est friand et sera l’invité de Valérie Hernandez ce mercredi 20 janvier à 17 heures au Gazette Café à Montpellier.

Jean-Paul Guarino