L’arrivée dans les Giardini. Il faut gravir la courte pente pour rejoindre les arbres. Le regard se lève vers cette forêt ou les pins semblent avoir, tout naturellement, pris leur place, leur territoire délimité, dessiné par des ondes invisibles.
Le noir feuillage mange étrangement l’azur.
Paul Valéry
L’intérieur du pavillon français est lumineux, la verrière a été enlevée. Nous tournons autour de cet arbre, baigné de lumière, il ne bouge pas. Je vais trop vite. Il faut ralentir.
Les trois « absides » ont été aménagées, des marches grises en mousse accueillent le visiteur qui souhaite prendre son temps, s’allonger, regarder, fermer les yeux, faire l’expérience de l’espace et du mouvement, écouter…
Pas d’espace sans musique.
Gaston Bachelard, La poétique de la rêverie
La musique donne l’idée de l’espace.
Charles Baudelaire, Curiosités esthétiques
À suivre…